Traitements
Il fait appel à la diéthylcarbamazine (DEC) administrée à raison de 6 mg par kilo et par jour, en dose unique ou fractionnée, pendant deux à trois semaines. Cette molécule (médicament) agit sur les microfilaires mais ne détruit pas les vers adultes et provoque souvent des réactions allergiques.
La suramine à la dose d’1 gramme en injection intraveineuse par semaine (6 grammes au total) agit sur les vers adultes. Elle agit également mais plus lentement sur les microfilaires. Néanmoins, il s’agit de médicaments toxiques, et son administration nécessite une surveillance médicale stricte.
L’ivermectine, médicament actif contre l’Onchocercose, a été utilisée dans les essais thérapeutiques de la filariose lymphatique en dose unique mais n’a pas été approuvée par la FDA (Food and Drugs Administration). Elle paraît être aussi efficace que la diéthylcarbamazine quant à l’élimination des microfilaires. Les effets secondaires à ce traitement sont une hyperthermie (fièvre), une artharalgie (douleurs articulaires), des frissons, des céphalées (maux de tête), des nausées et des vomissements. Certains médecins commencent par donner des corticoïdes en prémédication au patient.
Le traitement de l’obstruction des vaisseaux lymphatiques est difficile mais donne quelquefois de bons résultats. La surélévation du membre touché, l’utilisation de bas élastiques et un traitement du pied peuvent parfois apporter une amélioration.
La décompression, par une technique chirurgicale après l’utilisation d’une dérivation de la circulation veineuse, contribue quelquefois à soulager des membres dont l’atteinte est particulièrement importante.
Les hydrocèles (oedèmes des testicules) sont parfois drainés ou traités chirurgicalement.